J'ai ramassé 3 amadouviers.
Quelques précision sur l'amadouvier et son intérêt comme allume-feu, pour ceux qui ne le connaissent pas.
A l'époque préhistorique, les hommes allumaient le feu grâce à des étincelles produites par la percussion d'un morceau de bisulfure de fer (marcassite ou pyrite) contre une roche dure (du silex, par exemple). Pour récupérer l'étincelle, il était nécessaire d'utiliser une substance capable de s'embraser facilement. L'amadou, chair de l'amadouvier, compte parmi les matières les plus efficaces dans ce domaine.
A savoir sur l'amadouvier
La chair de l'amadouvier a la particularité de pouvoir être étirée et battue. Le tissu ainsi obtenu est très doux et ressemble à du daim ou à de la peau de chamois. Ce « tissu d'amadou » peut être utilisé comme matière première pour la fabrication de vêtements ou d'objets décoratifs : couvre-chefs (casquettes, bérets, bonnets), tabliers, sacs, ceintures, tapisseries, nappes, jouets, mèches d'artificiers, poudre à priser, déodorant, vases, coussins, couvertures, tapis muraux, oreillers, signets, reliures, cadres à photos...
Il a aussi des propriétés hydrophiles et médicinales : hémostatiques et cicatrisantes.
Comment promouvoir les amadouviers ? L’amadouvier s’observe dans les vieilles hêtraies riches en arbres dépérissants et en bois mort. Laisser sur place les hêtres et bouleaux dépérissants ainsi que le bois mort dans les forêts de feuillus.
Traitements industriels pour améliorer l'amadou
(tiré d'un ouvrage du 19e siècle)
Le bolet amadouvier (polyporus fomentarius) est généralement employé à la fabrication de l'amadou. Voici comment on procède à cette fabrication. On prend les jeunes individus, on les monde de leurs tubes et de leur écorce, après les avoir ramollis, dans une cave ou un lieu frais, s'ils sont secs ; on les coupe par tranches ou lames minces, que l'on bat avec un maillet, sur une pierre ou un morceau de bois afin de les distendre ; on mouille ces lames de temps à autre, on les bat de nouveau et on les frotte entre les mains jusqu'à ce qu'elles aient acquis un certain degré de molesse et de douceur. Ainsi préparées, elles constituent ce que l'on appelle l'agaric des chirurgiens, substance employée pour arrêter les hémorragies. On obtient l'amadou proprement dit, cette substance dont on se sert pour se procurer instantanément du feu, en faisant bouillir, pendant environ une heure, dans de l'eau à laquelle on ajoute une certaine quantité de salpêtre, les tranches de bolet comme je viens de le dire, après quoi on les retire pour les faire sécher à l'ombre et les battre de nouveau. Cinq cent grammes de salpêtre (azotate de potasse) suffisent pour un grand chaudron plein de tranches de champignons. L'addition du salpêtre dispose l'amadou à s'enflammer plus facilement. Quelques fabricants sont dans l'usage de soumettre les tranches du champignon à l'action de plusieurs ébullitions ; les habitants de la campagne ne les font pas toujours bouillir dans l'eau nitrée ; ils se contentent le plus souvent de les mettre deux ou trois fois dans la lessive de cendres dont on se sert pour le blanchiment du linge.
Pas de formulaire de contact pour le moment car j'en cherche un qui contient un captcha et qui fonctionne.
Ne m'écrivez pas : ce formulaire est en cours de test et ne fonctionne pas encore.
()