a u t o n o m i e ,   a u t a r c i e ,   s u r v i e
t o u t   f a i r e   s o i - m ê m e

Faire / Fabriquer

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Cette page parle du jardin en général :
le sol, la terre, la clôture,
son organisation, son exposition, son entretien, l'agrandissement,
les insectes pollinisateurs, les animaux indésirables,
mes idées, mes projets, les principes de culture, etc.

J 23 juin 2016

Quelques considérations générales sur le jardin et les cultures

Alterner légumes et plantes sauvages

Une idée qui vient de surgir à la seconde : et si j'alternais légumes et plantes sauvages au jardin ? Du genre : une rangée avec divers légumes, une rangée de plantes sauvages, et même une troisième rangée avec des plantes aromatiques (même si j'en cultiverai déjà ailleurs)... Les plantes sauvages seront soit celles qui poussent telles quelles directement au jardin, soit des engrais verts, soit encore des plantes sauvages sélectionnées pour leur intérêt, comme la consoude, l'ortie, l'Å“illet d'Inde, la prêle, la fougère-aigle, la capucine, et des tas d'autres plantes similaires...

Rotation : sauter une parcelle chaque fois

Encore une nouvelle idée qui surgit à l'instant : je pensais déjà que la rotation des cultures n'est pas l'idéal si on veut chercher la petite bête. Parce que, justement, cette petite bête pourra se rendre dans les nouvelles cultures l'année suivant malgré la rotation des cultures. Pourquoi ? Parce que les cultures auront été déplacées juste dans la parcelle d'à côté ; et il y a donc un côté commun entre les deux parcelles chaque année. Pour éviter ça, il faut donc faire une rotation sur trois parcelles, tout simplement en passant de la 1 à la 3. Et comme ça ferait revenir tous les deux ans au même endroit (pour 4 parcelles : de 1 on saute 2 pour planter à 3, et de 3 on saute 4 pour planter à nouveau à 1, ce que je résumerai dans la suite sous la forme « 1-3 Â»), il faut donc faire 5 parcelles plutôt que 4. Ce qui, d'ailleurs, est plus sécuritaire pour certaines cultures comme les aliacées, paraît-il, qui demandent de préférence 5 ans de rotation. Ainsi, avec mon principe, d'une part les ravageurs ne retrouveront pas leurs légumes préférés d'une année à l'autre parce qu'il y aura une parcelle d'écart entre l'ancienne et la nouvelle, d'autre part les 5 parcelles permettent une rotation sur 5 ans : en résumé, 1-3-5-2-4. Ce qui permettra aux parcelles de ne plus se toucher par un côté que tous les deux ans..., mais ça les fera alors se toucher sur deux côtés tous les deux ans... Ce qui, à mon avis, est moins problématique que d'un côté tous les ans, les ravageurs ayant déjà faibli sinon disparu pour certains. Sinon, on peut en plus ajouter des bandes intermédiaires avec, comme je l'ai dit dans le paragraphe précédent, des herbes sauvages ou des engrais verts ou des aromatiques, et mieux : les trois à la fois...

Ce qui donnerait un jardin comme celui-ci :

5 parcelles et une bande intermédiaire.

Ce qui ne sert semble-t-il plus à rien de faire un saut de 2 parcelles pour passer de la 1 à la 3, vu tout ce qu'il y a entre deux parcelles. Du coup, vu ce dessin, on peut à nouveau passer de la 1 à la 2. Avec 5 ou 4 parcelles.

Oui, je sais, ça fait beaucoup d'allées ; on peut sans doute en supprimer une...

V 24 juin 2016

Tour à fraises

Encore une petite idée pour remplacer les gros tuyaux en PVC des tours à fraises ou similaire, c'est de les faire en bois : un piquet solidement planté en terre, avec des crochets ou des clous tout autour et sur toute la hauteur, et de petits paniers d'osier faits maison avec une petite anse, et qui seront accrochés aux clous. Beaucoup plus joli et beaucoup moins polluant qu'un gros tuyau gris en PVC, et qui me semble tout aussi efficace, même s'il faudra remplacer les paniers de temps en temps. Et on peut en mettre partout, avec plein de plantes différentes : fraises, aromatiques, etc.

V 1er juillet 2016

Jardin avec de hautes herbes.

Mon jardin brut avec ses hautes herbes fin juin 2016.

Les sols issus de roches-mères schisteuses ou granitiques (Bretagne, Vendée, Massif Central...) sont à dominante acide.

J'ai vu, sur le site du BRGM (organisme s'occupant des sols et des sous-sols) que mon terrain était à dominante schisteuse.

Pour analyser la terre du jardin, il faut la prélever à 5 à 10 cm en dessous de la surface du sol.

Le test du vinaigre

Pour vérifier facilement et grossièrement le pH de notre sol, on prélève un échantillon de terre sur lequel on verse du vinaigre d'alcool ; si ça fait des petits bulles, le terrain est calcaire, alcalin ; plus le bouillonnement est important et plus votre sol est calcaire ; s'il n'en fait pas, on fait un autre prélèvement (au même endroit) sur lequel on verse du bicarbonate de soude ; s'il y a un dégagement de CO2 (est-ce aussi des petites bulles ?), le sol est acide ; si ni l'un ni l'autre ne fait de petites bulles, le sol est neutre.

Le test du boudin

J'ai aussi analysé la composition de la terre en pressant dans la main une petite boule de terre prélevée à deux endroits différents du jardin : elle n'est pas restée collée ; ce qui signifie que la terre est sableuse, poudreuse.

Il est conseillé d'incorporer de la cendre de bois au sol pour le rendre moins acide. Ce qui permet par la même occasion de rendre un sol argileux moins collant et donc plus facile à travailler.

Un sol sec est un sol qui ne retient pas l'eau, comme les sols sableux. Les sols maigres, caillouteux et rocheux (calcaire, schisteux) sont un autre type de sol sec.

Le test du bocal ou de la sédimentation

On prend un bocal assez haut et plutôt étroit ; une bouteille à large goulot (avec son couvercle) fait très bien l'affaire ; on la remplit au tiers de la terre (tamisée pour enlever les petits cailloux et les graviers car seule la terre nous intéresse) qu'on veut analyser ; on remplit le reste avec de l'eau mais en laissant quelques centimètres d'espace en haut (je conseille plutôt de ne remplir que sur la partie de même diamètre de la bouteille, jusqu'au début du rétrécissement, car il faudra mesurer la hauteur des différentes couches, et la valeur sera grandement faussée si on mesure le bas large et le haut étroit ; on ne remplira donc à moitié que la partie de même largeur et le reste de cette partie de même largeur avec l'eau  sinon on utilise un bocal) ; on ferme la bouteille et on mélange bien pendant 2-3 minutes. On laisse reposer 24 heures et même plusieurs jours s'il le faut. On mesure ensuite en centimètres la hauteur de chaque couche, en général trois : la partie sableuse la plus lourde au fond, la partie limoneuse au centre, et la partie argileuse plus légère en haut. Il ne reste plus qu'à faire une règle de trois et transformer ces centimètres en pourcentage.

Bocal d'essai de pH de la terre du jardin.

Premier essai : à part une petite couche fine au sommet,
on ne voit rien de bien concluant...

La première couche qui se dépose est le sable (il peut y avoir une seule couche ou deux s’il y a deux épaisseurs de grains), la seconde correspond au limon (parfois en petite quantité qui ne se voit pas dans le bocal) et la dernière à l’argile. C’est par rapport au pourcentage d’argile dans une terre que l’on définit ses caractéristiques (riche en argile ou non).

Campagnols

S 15 octobre 2016

Afin de favoriser le survol de mon terrain par les rapaces pour lutter contre les campagnols, j'ai planté un gros piquet pour qu'ils puissent se poser et surveiller les alentours facilement et longtemps.

Poteau carré dans un grand pré avec une pioche.

D 26 novembre 2017

Depuis un an, je n'ai jamais vu un seul rapace posé sur ce poteau, à part quelques rares fois un petit oiseau. Ce poteau est un échet complet !

De toutes façons, les campagnols ne font que quelques taupinières par ci par là, juste ce qu'il faut d'une part pour qu'ils puissent vivre tranquillement, d'autre part pour que je puisse récupérer régulièrement de la terre de taupinière aérée pour mes plantations. Et ils font relativement peu de dégâts aux cultures du jardin pour l'instant. Si ça continue comme ça, je n'aurai pas à me préoccuper davantage des campagnols...

Planter des noyaux

L 24 octobre 2016

Depuis longtemps, je récolte souvent des fruits sauvages ou cultivés dans le but d'en replanter les noyaux dans mon terrain. Depuis quelques temps, au lieu d'enlever les noyaux des fruits et de les laisser sécher, je conserve les fruits entiers, tels quels, même à moitié pourris, à moitié secs ou à moitié écrasés ; pensant que la chair qu'il y a autour des noyaux devrait les aider à mieux germer, car en pourrissant ça se transformerait en terreau et en engrais.

Photo à venir si je trouve une idée et si j'y pense...

Je viens de voir que j'ai parfaitement raison de faire comme ça. J'ai retrouvé deux notes sur des vidéos que j'avais vues sur l'internet qui conseillent ce que je fais. Je vous les résume ici.

Garder et planter tous les fruits à noyaux

L'avantage des arbres issus de noyaux du commerce, c'est qu'ils seront beaucoup plus vigoureux que les arbres greffés de pépinières. Poussant naturellement là où on les a jetés, les arbres feront une racine s'enfonçant profondément dans le sol et pourront ainsi puiser l'eau naturellement sans avoir aucun besoin d'arrosage. Ils seront beaucoup plus rustiques. De plus, leurs gènes se renouvelleront à chaque nouvelle plantation ; les arbres issus de greffe sont des clones qui épuisent l'espèce à long terme en ne permettant pas le renouvellement des gènes.

C'est encore mieux de semer le fruit entier avec sa chair, car le noyau bénéficiera de tous les éléments minéraux contenus dans le fruit pour l'aider à germer ; par exemple les fruits pourris, ou ceux qui sont trop abîmés pour être consommés.

Il est très intéressant de faire les fins de marchés pour récupérer tous les fruits laissés car invendus à cause d'une petite tache ou d'un défaut mineur. Même ceux qui sont réellement pourris.

Il faut que les noyaux subissent un hiver pour lever la dormance de la graine, et il est utile de les semer dans des pots qu'on laissera dehors tout l'hiver. Quand les premières pousses sortiront de terre, on pourra alors les planter dans le jardin où on veut, ou aussi les échanger avec des voisins ou aller les planter à l'extérieur dans la Nature (par exemple sur un trajet qu'on emprunte régulièrement, ce qui, dans l'absolu, pourrait nous permettre d'aller beaucoup plus loin car on aura du ravitaillement en cours de route, surtout si on emprunte des sentiers discrets).

Les pépins de tomate, et surtout les pépins de pomme, germent bien mieux s'ils sont passés par l'estomac. Il est donc intéressant d'avaler (par exemple avec un peu de liquide), les pépins des pommes (en plus, il sont plus petits qu'un médicament) plutôt que de les conserver tels quels... Seulement il faut pouvoir les récupérer ensuite, ce qui est moins facile... Récupérer notre propre caca et le mettre de côté, par exemple, ou le mettre tout de suite en culture (mais il faut penser aux germes fécaux pouvant être dangereux...), ou encore chercher les pépins avec un bâton... On tire au sort !

Pour finir sur un paragraphe moins crado, l'auteur de la vidéo plante un très grand nombre de pruniers de cette façon, car ceux qui ne sont pas bons (fruits mauvais ou autres), il les coupe et leur greffe d'autres arbres fruitiers à noyaux : pruniers, cerisiers, abricotiers, amandiers... Ces arbres forts et vigoureux, n'ayant besoin d'aucune goutte d'eau et de rien du tout, seront d'excellents porte-greffes.

Semences, graines, plants

D 16 octobre 2016

J'ai commandé pour l'instant deux grandes séries de graines ou semences.

Première grande série

La première a commencé avec une première sous-série de commandes en février dans le but de faire mes premiers semis généraux fin avril, à l'achat de ma BAD. Mais emporté par mon immobilisme habituel, je n'ai rien semé du tout.

Entre-temps, j'ai acheté quelques sachets dans des magasins bio.

La deuxème sous-série a été commandée spécialement pour des semis à faire en août. J'ai enfin réussi à me bouger le... et j'ai fait les semis de justesse le 31 août, mais c'était juste pour sauver l'honneur !

Au total, j'ai commandé et acheté : artichauts, asperges, aubergines, blettes, brocolis, capucines, choux de Bruxelles, choux cabus, choux-fleurs, choux-raves, carottes, courges, courgettes, épinards, haricots verts, laitues pommées d'hiver, melons, navets, oignons blancs, panais, pastèques, petits pois à rame, petits pois nains, poivrons, tomates, stévia.

Sachets de semences.

Mes premières semences commandées et achetées.

Le 31 août, après avoir regardé sur mes notes quelles sont les semences qui pouvaient être semées en août, j'ai semé choux cabus, blettes, navets, laitues pommées d'hiver, haricots verts, oignons blancs, épinards et stévia. Je n'ai semé que quelques graines de chaque sachet, ne sachant pas du tout ce que ça allait donner ; gardant la majorité des graines en réserve de sécurité.

Au bout de 9 jours, six plantes sur huit ont germé, sauf les oignons blancs et la stévia. Je n'ai pas compris pourquoi les oignons blancs n'ont pas germé et je ne comprends toujours pas. Quant à la stévia, j'ai vu qu'elle devait être semée au printemps et qu'elle supportait difficilement le froid. J'ai eu beau la mettre sous vitre pour lui donner un peu de chaleur, rien n'y a fait.

Trois semaines après le semis, j'ai commencé le repiquage. Les jours suivants, il m'a semblé que les plants ne reprenaient pas. Il a fallu de nombreux jours pour que je voie les plants se redresser enfin. Maintenant, ils sont tous en pleine forme, bien dressés, bien verts, et ont tous poussé. J'attends de voir les racines commencer à sortir par dessous le pot pour les planter définitivement. Et surtout c'est parce que j'ai peur des ravages que vont probablement faire les rats, les limaces et les escargots. Déjà que j'avais repiqué 3 haricots verts (sur les 9 qui ont germé) en pleine terre pour faire un essai, dès le lendemain un escargot m'avait mangé une feuille d'un des plants. Je les ai immédiatement mis sous cloche.

Dans l'ensemble, ces repiquages ont beaucoup de peine à grandir, à pousser. Enfin il me semble. Un mois et demi après le semis, les haricots verts ne mesurent que 10 cm de haut, les navets guère plus, et les blettes (les trois seuls plants que j'ai repiqués pour l'instant) pas plus de quelques centimètres... Je crains que la terre de mon jardin soit très argileuse et étouffe toute velléité de pousser !

Deuxième grande série

La deuxième grande série de commande de graines ou semences, c'était des plantes choisies en partie pour compléter celles que je n'avais pas encore, comme on peut le deviner, en partie pour avoir des arbustes fruitiers discrets (dont personne ne se doutera qu'ils sont comestibles), et en partie pour avoir des plantes pouvant pousser en hiver.

J'ai commandé basilic, cacahuètes, chèvrefeuille comestible, cornichons, fraises, goji, lavande, maïs doux, mâche, œillets d'Inde, oseille, piments de Cayenne, poireaux, salsifis, sauge, soucis.

Sachets de semences et pots de fraisiers.

Une partie de ma deuxième grande série de commandes
avec fraises et cacahuètes.

Sachets de semences.

L'autre partie de ma deuxième grande série de commandes
avec chèvrefeuille comestible et goji.

La troisième grande série de commandes sera faite pour des engrais verts et des légumes oubliés et exotiques.

Il restera encore à commander les céréales, les arbres fruitiers, les arbustes de haie défensive (ou à les acheter en pépinière), les plantes mellifères...

Me 23 novembre 2016

Troisième grande série

J'ai commandé et reçu la troisième grande série de semences : amarante queue de renard, amélanchier du Canada, arbre de Judée, arbre au poivre (gattilier ou poivre des moines), arnica des montagnes, asperge des bois (ornithogale), aspérule odorante, camomille romaine, cerfeuil tubéreux, copalme d'Amérique, coquelicot, courge spaghetti, cresson alénois, cresson de fontaine, érable à sucre (mais oui, pour avoir du sirop d'érable), gesse tubéreuse (châtaigne de terre), herbe à taupe (euphorbe lathyris), livèche, maca du Pérou, millepertuis, monarde ponctuée, monnaie du pape, pâquerette, pois-asperge (lotier), poivrier du Sichuan, radis-serpent, rue officinale, salsifis cultivé, saponaire, sauge officinale, souci officinal, tomate "cœur de bœuf".

Améliorer la terre argileuse du jardin

L 19 juin 2017

Ajout de sable

J'ai commencé à acheter une pleine remorque de sable (500 kg, de quoi en remplir juste le fond, mais c'est le poids maximum autorisé pour les remorques classiques pour voitures) pour alléger la terre argileuse du jardin.

Chargement de sable par un bulldozer dans une remorque.

Un bulldozer charge 500 kg de sable dans ma remorque.

Mais j'ai vu que d'une part le sable peut, selon sa qualité, donner un résultat opposé à nos attentes, et que d'autre part il vaut mieux ajouter à la terre de la matière organique (fumier, BRF, bois pourri, paille, feuilles mortes, orties...), comme dans les forêts, qui ne sont jamais enrichies en sable mais au contraire en feuilles mortes, bois pourri et autres matières organiques.

Aussi c'est ce que je vais faire dorénavant. Je vais continuer à y ajouter du sable, mais en plus petite quantité, et le fumier de mes moutons en beaucoup plus grande quantité. J'ajouterai toutes les feuilles mortes que je trouverai et toutes les mauvaises herbes arrachées au jardin (après les avoir laissé sécher pour ne pas risquer de les voir repousser) Et comme je viens d'acheter un broyeur à végétaux, je vais pouvoir faire à volonté du BRF avec des rameaux encore verts. Miam miam ! Je me régale d'avance en me mettant à la place de mon jardin !

Voici quelques extraits (que j'ai corrigés et francisés) d'un forum qui explique bien le topo :

J'ai utilisé parfois du sable (du sable utilisé en maçonnnerie vendu en gros) mais je préfère désormais du fumier, du compost, du BRF et du paillage pour alléger ma terre. C'est bien mieux

Mettre du sable pour alléger une terre argileuse est une très mauvaise solution. Il vaut beaucoup mieux faire un apport de fumier ou de compost (matières organiques) ou de BRF.

Changer la structure physique d'une terre ne se fait pas qu'avec du sable, de la chaux et autres produits minéraux. Il faut aussi du vivant, du grouillant, du respirant, favorisés en permanence par des éléments organiques se décomposant à la surface et, dessous, par des kilomètres de racines qui transpercent les argiles asphyxiantes. En clair : du BRF (ou autres produits mulchants) combiné à des engrais verts.

Nos sols s'usent très vite en brûlant leur matière organique, pourtant indispensable aux échanges nutritifs entre le sol et les plantes. Sachons la conserver dans nos potagers en y réintroduisant toute forme de végétation qui va permettre de maintenir un complexe « argile-humus Â» satisfaisant. Les composts, les fumiers, les déchets verts plus ou moins fermentés, le BRF, etc., tout est bon pour conserver un pourcentage de matière organique jamais assez élevé. Le mal est souvent de ne jamais arriver à en apporter assez.

La matière organique à apporter à un sol argileux est un produit qui n'a pas été transformé par des micro-organismes, qu'il soit encore vivant (BRF, déchets verts fraîchement coupés, etc.) ou mort (bois mort, chaumes, etc.). La distinction est donc entre ce qui est intact d'un côté (frais ou sec) [il parle ici de la bonne matière organique à mettre] et ce qui a déjà été consommé et transformé en compost et en humus [la mauvaise]. Le complexe argilo-humique ne peut se faire que dans l'intestin du lombric. Aucun travail humain, aucun motoculteur ne pourrait se substituer à l'intestin du lombric. Et pour que le lombric fasse son travail, c'est-à-dire qu'il transforme de la matière organique en humus tout en la combinant aux argiles et aux limons qui lui servent à la « mâcher Â», il faut que cette matière organique qu'il ingère représente une source de nourriture pour lui. Or un compost bien affiné comme celui des plates-formes de compostage n'en est plus une, c'est un produit déjà digéré (par des bactéries et des champignons). Cela ne fera pas pulluler les vers de terre comme un fumier, un BRF ou un compost encore grossier qu'on épand à l'automne, et la matière organique qu'elle représente ne sera pas rapidement combinée aux argiles. Sans doute que la terre sera quand même allégée, plus facile à travailler, retiendra aussi mieux l'air, mais elle n'aura pas cette solide structure grumeleuse qu'ont les terres fabriquées par les vers de terre.

La matière organique est plus utile quand elle est apportée fraîche ou juste pré-compostée. Le compost de déchets verts issu des plateformes de compostage est un produit très affiné, ce qui en fait un bon support de culture pour nos godets, pots de fleurs et semis, mais, pour la même raison, comme amendement, ça ne vaut pas le BRF, les fumiers et même la paille.

V 6 octobre 2017

En visite dans le Gard pour aller récolter des châtaignes, j'ai récupéré un seau de gravillons rouges près du lac du Salagou (Hérault), rouges car contenant du fer. Il sera utile pour aérer la terre argileuse du jardin et pour y apporter du fer car le sol semble manquer de fer.

Seau de gravillons rouges.

V 13 octobre 2017

J'ai acheté à nouveau 500 kg de sable pour alléger la terre argileuse du jardin.

Ma 17 octobre 2017

J'ai récupéré un seau de sable de calcaire très fin.

Seau de sable fin.

J'ai aussi récupéré au bord d'une route 5 seaux d'une épaisse couche de gravillons ayant probablement servi à faire le revêtement de la route.

Seau de gravillons gris de revêtement de route.

D 29 octobre 2017

Semis d'engrais verts

L'année dernière, en 2016, j'avais commandé des engrais verts que je n'ai jamais semés. Cette année, je suis bien décidé à les semer, même s'il est un peu trop tard.

J'avais commandé de la moutarde blanche (500 g), de la phacélie (250 g) et de la vesce (de Cerdagne) (500 g).

Comme je commence à comprendre que le jardin et l'agrandissement ne suffiront probablement pas à cultiver tout ce dont on aura besoin pour être autonomes en nourriture toute l'année, je commence à prévoir un deuxième agrandissement. Il sera au delà du premier agrandissement et doublera en gros la surface jardin + agrandissement pour faire passer la surface totale à 800 m² en gros.

Il me reste donc à délimiter précisément l'endroit du terrain où je sèmerai les engrais verts, et à bien étudier la façon dont je ferai le semis pour ne pas passer deux fois au même endroit ou au contraire laisser des espaces vides. Au total, j'en ai quand même pour 1,250 kg d'engrais verts, ce qui devrait me permettre de couvrir entre 940 et 1250 m², à raison d'une cuillère à café arasée qui me sera utile pour mesurer le poids des graines à utiliser par mètre carré.

En gros, le terrain est ainsi fait, les carrés noirs sont les poteaux qui amènent l'électricité à la maison :

                                 â– 
                                  
             deuxième             
          agrandissement          
             envisagé             
                                  
                 â–                 
                                  
          agrandissement          
  _____________________________   
 |                             |  
 |           jardin            |  
â– |_____________________________|  

Il sera toujours possible de prolonger les deux agrandissement vers l'est (à droite) si besoin, et il y en aura sans doute besoin.

Je rappelle le poids des graines et la surface à ensemencer : 500 g de moutarde, 250 g de phacélie, 500 g de vesce, à semer sur 800 m².

Comme densité de semis, les différentes sources donnent une moyenne de :

moutarde :  1,5 g/m² ;
phacélie :  1   g/m² ;
vesce :    12,5 g/m² (grosses graines ?).

Mais ce n'est pas ici la densité qui compte, c'est la faible quantité de graines que je possède et la grande surface à ensemencer. Pour savoir quel poids de graines semer par mètre carré, il faut commencer par diviser le poids total de chaque engrais vert par le nombre de mètres carrés pour avoir le poids de graines par mètre carré :

moutarde : 500 g / 800 m² = 0,625  g/m² ;
phacélie : 250 g / 800 m² = 0,3125 g/m² ;
vesce    : 500 g / 800 m² = 0,625  g/m².

Maintenant, pour faciliter le comptage des grammes, il faut trouver un nombre commun de petites cuillères pour chaque plante :

moutarde : 3 g / 0,625  g = 4,8 m² ;
phacélie : 3 g / 0,3125 g = 9,6 m² ;
vesce    : 3 g / 0,625  g = 4,8 m².

Une petite cuillère de 3 g permet d'ensemencer 4,8 m².

Il faut ensuite trouver un nombre de mètres carrés également commun :

moutarde : 4,8 m² x 10 cuillères = 48 m² ;
phacélie : 9,6 m² x  5 cuillères = 48 m² ;
vesce    : 4,8 m² x 10 cuillères = 48 m².

Ce qui donne, en cumulant les deux résultats précédents :

moutarde : 10 petites cuillères pour 48 m² ;
phacélie :  5 petites cuillères pour 48 m² ;
vesce    : 10 petites cuillères pour 48 m².

On vérifie :

Il y a 16,666 fois 48 m² dans 800 m².

Et 10 petites cuillères de 3 g font 30 g.

Donc 16,666 x 30 g = 500 g.

J'arrondirai bien sûr le semis à 16 fois 48 m².

V 3 novembre 2017

Engrais verts

J'ai planté des bâtons pour délimiter l'agrandissement (que j'ai agrandi un peu par rapport à mon projet d'origine) pour pouvoir y semer les engrais verts. J'ai décidé de ne les semer que dans l'agrandissement et non pas en plus dans le projet de deuxième agrandissement encore trop vague.

Houx

En automne et au printemps, le houx et le garage font beaucoup d'ombre au jardin le matin car ils sont placés à l'est. Du coup ils empêchent les premiers rayons du soleil de réchauffer la terre et les légumes. Je le vois bien : par temps froid, il y a de grandes ombres au jardin, dues au houx et au garage, avec du givre, alors que les parties éclairées n'ont pas de givre. J'ai donc décidé d'abattre le houx, mais je pense que je vais laisser des troncs de 2 m de haut, cette configuration pourra peut-être me servir à quelque chose. Je me contenterai d'élaguer les branches feuillues quand elles feront de l'ombre. Ou peut-être que j'abattrai quand même les troncs aussi. Après tout, du moment que je veux abattre le houx, autant l'abattre complè­tement, ça me fera du bois de chauffage...

Un petit dessin pour le plaisir pour vous montrer les emplacements.

                                           ___
                                     houx |   |
                                          |___|


 ____________________________________ ______
|                                    |      |
|                                    |      |
|               jardin               |garage|
|                                    |      |
|____________________________________|______|

Pendant l'été, le soleil se lève à l'est-nord-est et c'est le houx qui fait de l'ombre.

Pendant le printemps et l'automne, le soleil se lève à l'est et c'est le garage qui fait de l'ombre.

V 24 novembre 2017

C'est trop tard pour semer les engrais verts : je me suis encore laissé avoir par ma paresse incroyable une fois de plus ! Alors, pour compenser, depuis D 19 jusqu'à aujourd'hui V 24, j'ai étendu du fumier de mes moutons sur toute la moitié gauche de l'agrandissement. Cela dans le but de fertiliser et de préparer la parcelle à la culture au printemps 2018. Il me reste à y ajouter un paillage. La moitié droite sera plantée directement en pommes de terre, qui, paraît-il, nettoient bien le terrain pour les cultures suivantes.

V 16 février 2018

J'ai planté des petits fruitiers et j'ai rempli toute la longueur sud du jardin.

Dans l'ordre et de gauche à droite, il y a 3 chèvrefeuilles comestibles, 2 myrtilliers, 4 groseilliers et 3 gojis. Avec les framboisiers qu'il me faut tailler pour les revigorer et les mûres des ronces qui poussent plus loin sur la clôture ouest du terrain, j'ai déjà pas mal de petits fruits à ma (notre) disposition.

Je me suis payé le plaisir de vous faire un dessin plus détaillé de mon jardin avec l'emplacement des petits fruitiers en question.

     grillage             portail    ↑NORD↑             grillage    
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|fram-              |  |  |  |  |  |  |  |  |  |  |  |  |  |     |u
|boisiers           |  |  |  |  |  |  |  |  |  |  |  |  |  |     |r
|           tas     |  |  |  |  13 plates-bandes  |  |  |  |     | 
|         divers    |  |  |  |  |  |  |  |  |  |  |  |  |  |     |g
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|      compost    p e t i t s   f r u i t i e r s     4 bambous  |e
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entrée                     grillage sur petit muret

Les tas divers sont des tas de branchages, de foin, de tontes de gazon, de branches de sapin, de pierres pour le futur mur de pierre (qui sera côté nord du jardin), de grosses mottes d'herbe arrachées au jardin, etc. Les 4 bambous sont là pour atténuer le vent du sud-sud-est.

L 4 mars 2019

Je ne retrouve plus le détail que j'avais noté sur les petits fruitiers plantés au jardin, aussi je les inscrit ici tant que je m'en souviens encore. Ils seront utiles un peu pour vous et beaucoup pour moi.

C                                                                  B
O                                                                  A
M                                                                  M
P     4              3                                             B
O   amours     chèvrefeuilles    2            4              3     O
S   en cage     comestibles   myrtilles   groseilles       gojis   U
T  1  2  3  4      1  2  3      1  2      1  2  3  4      1  2  3  S

Les myrtilles et les gojis sont morts.

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